Éveil politique : en quête de sens
J’ai entendu parler de l’Institut Iliade en 2018 par un ami qui venait d’être accepté à leur formation. Cela faisait 6 ans que ma conscience politique se développait grâce à l’ambiance politique électrique qui agitait le pays. Rappelez-vous : en 2015, l’ambiance politique oscillait entre attentats meurtriers d’un côté et arrivée massive de clandestins en Europe de l’autre. Le pays venait aussi d’adopter la loi sur le mariage pour tous, avec la polarisation marquée des débats qui a accompagné cette période. Tout cela, couplé à la lecture de Fdesouche, à mes rencontres et surtout au réel, n’a fait qu’approfondir ce besoin d’augmenter mes connaissances pour aiguiser mon esprit critique et mon argumentation face à mon entourage très à gauche.
Alors lorsque j’ai découvert l’Institut Iliade, cette possibilité venait justement répondre à une quête de sens que je ressentais de plus en plus. Je trouvais fascinante la mystique autour de la création de l’institut, fondé suite à la mort volontaire de Dominique Venner au sein de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2013. Son geste fondateur devait réveiller les consciences d’une nouvelle génération d’Européens et c’est pour servir ce dessein que les proches de Dominique Venner ont créé l’Institut pour la longue mémoire européenne. Une responsabilité qui s’impose à nous comme autant de montagnes à gravir pour honorer la mémoire de nos ancêtres et façonner l’avenir que ce continent mérite.
De la curiosité à l’action
L’Institut pour la longue mémoire européenne présente sa formation comme tel : “faire émerger une génération de jeunes actifs au sein de la Cité : hommes et femmes qui par leur développement personnel et les nouveaux savoirs acquis, seront impliqués dans la vie de la collectivité”. Tout un programme !
Concrètement, ils proposent des formations qui se déroulent plusieurs week-ends dans l’année, en présentiel à Paris et depuis peu en province (Bretagne, Provence, Alsace). Bonne nouvelle : pas besoin de démissionner de son emploi pour se plonger à temps plein dans cette aventure ! Certes, cela aboutit forcément à une année dense en engagements, mais ces modalités ont l’avantage de pouvoir intégrer la formation au reste de ses activités sans trop empiéter sur la semaine.
La formation est payante : 360€ pour l’année, auxquels il faut ajouter les frais de déplacement et d’hébergement si on n’habite pas à Paris. La plupart des provinciaux logent chez des amis ou chez d’autres membres de la formation, ce qui allège le budget. Mais si comme moi vous préférez un logement à part, il faut compter jusqu’à 1200€ l’année quand on vient de province comme moi. Bon à savoir : il existe un système de bourses, abondé par les donateurs, qui marche bien pour aider ceux qui en ont besoin.
Tous les signaux étaient au vert : j’ai candidaté à la session de 2019-2020. Il m’a fallu remplir un formulaire assez court (2-3 pages) indiquant mes motivations, mes engagements politiques ou métapolitiques, accompagné d’un CV et du nom d’un parrain de formation. Je n’avais jusque-là jamais fait partie d’une structure militante, même si j’étais sympathisante et qu’il m’arrivait déjà de faire des dons à des associations. À noter que ça n’était pas le cas pour moi, mais maintenant les candidats doivent aussi passer un entretien individuel en visio.
Deux mois plus tard, je recevais un mail d’acceptation. Au programme : 5 week-ends de formations étalés d’octobre à juin, dont 1 session en nature (la localisation change d’année en année). En route pour l’aventure !
Se former à notre héritage
Les thématiques abordées lors des week-ends de formation sont par exemple l’histoire de l’Europe, la philosophie politique, la géopolitique, mais aussi les arts et la culture. Les apprentissages théoriques sont nombreux, variés et exigeants ; les intervenants pour la plupart des universitaires, ponctués d’interventions de quelques militants.
Le rythme des interventions est dense sur chacun des week-ends : on est en cours de 9h à 20h le samedi et de 9h à 17h le dimanche. Les modalités permettent tout de même de nombreux temps d’échange et de cohésion entre auditeurs, cadres et intervenants – alors, même si c’est intense, ce sont tout de même des moments agréables.
En nature, les cours sont au même rythme, mais le cadre est agréable et les moments conviviaux prennent une autre dimension ! Cela a été l’occasion pour nous d’une belle randonnée nocturne avec une cérémonie aux flambeaux et d’une veillée sur le thème de la légende arthurienne. Un grand moment de fous rires et de joie partagée.
Pour atteindre le grade d’auditeur distingué, donc « valider » la formation, il faut participer aux 5 week-ends de formation, avoir une bonne attitude, et achever un projet personnel. Pas de panique, il ne s’agit pas nécessairement d’écrire un livre de 200 pages sur les origines indo-européennes de notre civilisation ! Ce projet personnel prouve notre engagement envers la cause défendue par l’Iliade par le temps et les efforts de production qu’il nécessite, mais il peut s’agir d’illustrations, d’un article pour le blog de l’Institut, d’une vidéo, d’une traduction… et même de vêtements. Le tout est qu’il soit qualitatif, imprégné de rigueur et, si cela s’y prête, d’un certain esthétisme.
Au-delà du socle théorique : le développement personnel et communautaire
J’ai aussi eu la chance de suivre ma formation dans une promotion où la cohésion s’est formée très vite et s’est accentuée de week-end en week-end. Notre président de promotion, choisi par le responsable de formation, a été formidable, il a justement mis en pratique le cours sur l’importance du rite en nous proposant des activités de cohésion : randonnée nocturne, cérémonie aux flambeaux, chant de promotion, danses traditionnelles… Autant de temps forts porteurs de sens qui nourrissent le sentiment d’appartenance communautaire et la cohésion de groupe.
Une publication partagée par Institut ILIADE (@institutiliade)
La force de l’Iliade est aussi son réseau. Une fois la distinction obtenue, nous intégrons le cercle des auditeurs distingués, qui s’agrandit d’année en année. Il est constitué d’actifs localisés dans les quatre coins de la France : ce sont autant d’opportunités de rencontres et d’entraide. C’est un écosystème vertueux pour favoriser le développement de projets professionnels ou métapolitiques qui impacteront l’Europe de nos enfants.
Aujourd’hui, un engagement continu
Si mes motivations initiales étaient largement portées sur le registre intellectuel – acquérir un socle de connaissances fondamentales –, avec le recul je me rends compte que la formation m’a été très bénéfique sur bien d’autres aspects complémentaires.
Je n’avais jamais fait partie d’une structure militante classique. Je trouve les actions militantes essentielles et admire le courage de ceux qui osent y participer au risque de finir en garde à vue, blessé ou saboté professionnellement via les réseaux sociaux. Même si je militais à ma manière en donnant aux structures militantes chaque année, je ressentais tout de même le besoin de m’investir plus avant, différemment.
Lire aussi : Militer sans finir en prison : nos astuces |
La formation m’a permis d’exacerber mon sentiment d’appartenance à notre civilisation européenne par ce qui fait notre singularité : nos origines, notre communauté, nos rites, notre tradition, notre sens de l’esthétisme et du beau. Ces apprentissages et activités m’ont fait vivre en Européenne à une époque où tout nous pousse à vivre en Matière Humaine Indifférenciée et surtout en détestation de l’homme blanc. J’ai fait mienne la triade homérienne formulée par Dominique Venner, vivre en Européen : « La nature comme socle, l’excellence comme but, la beauté comme horizon ».
Inspirée par les enseignements de la formation, j’allume désormais à chaque fête de la Samain/Toussaint, et lors d’événements familiaux importants, une bougie en mémoire des morts de ma famille pour un temps de recueillement. Ce rituel a fait partie de mon mariage civil, et ce fut un moment apprécié par tous les convives. De quoi remettre du sens dans certains actes ou événements par le rite, sans forcément que cela ne soit vu comme ésotérique.
Aujourd’hui, je reste active dans le réseau via Le Nid, un incubateur de projets enracinés porté par l’institut et qui accompagne les projets naissants ou en développement. Cela me fait plaisir de contribuer à aider de beaux projets à se développer. Toute une reconquête, pas à pas !
Margaux Liseron
Promotion Roi Arthur