Témoignage : j'ai retracé mon arbre généalogique

Témoignage : j'ai retracé mon arbre généalogique

Le mystère des archives familiales… Fascinant, n'est-ce pas ? Noé s'est lancé dans la grande aventure de son arbre généalogique. Entre archives poussiéreuses et récits ancestraux, il nous raconte comment il est devenu l'archiviste de sa famille.

 

En route vers l’inconnu

Il y a environ un an, je me suis embarqué dans une aventure pleine d’inconnues : retracer les péripéties de ma famille à travers des recherches généalogiques.

Tout a commencé lors de conversations animées avec mes grands-parents et mes parents, où les récits de famille étaient légion. Entre les oncles excentriques et les arrière-grands-tantes mystérieuses, j'ai réalisé que ma famille était une véritable mine d'or d'anecdotes. Soudain, l’engouement : pourquoi ne pas remonter le temps pour découvrir les secrets de ces personnages ? C'est un peu comme partir à la chasse aux trésors, mais avec des archives poussiéreuses à la place des cartes aux trésors !

Au-delà de la curiosité, la démarche me paraît pleine de sens. Il est primordial pour moi de préserver et de faire préserver en mémoire mes ancêtres… Pour ceux qui ont combattu pendant les guerres, mais aussi pour tous mes ancêtres qui ont forgé certaines valeurs et les ont transmises aux familles dont je suis issu.

Ce travail de mémoire me paraissait d’autant plus évident que par ailleurs je suis passionné d'histoire, donc je n’ai pas peur de plonger dans des vieux documents – au contraire !

 

Plongée dans les archives : les alliés

Pour mener cette quête, j'ai dû me transformer en véritable détective du passé. J'ai fouillé les archives familiales comme un archéologue en quête de trésors, jonglé avec les documents numérisés comme un expert en informatique et navigué sur Internet comme un marin en quête de nouvelles terres à explorer.

Les outils et pistes qui m'ont aidé :

  • Comme toutes les bonnes histoires, ça commence dans le grenier. Les archives et documents familiaux sont en effet un point de départ parfait pour commencer à retracer les liens familiaux et identifier les générations précédentes.
  • Des sites spécialisés, comme Geneanet et MyHeritage, m'ont permis d’organiser mon arbre généalogique, de le partager avec ma famille.
  • Également, les communautés dédiées (forums, serveurs Discord) m’ont permis d’échanger avec d'autres passionnés.
  • Le site Mémoire des hommes m’a bien aidé pour les documents militaires.
  • Enfin les archives départementales sont capitales pour avancer quand on se retrouve bloqué. Ce sont des recherches laborieuses dans d’immenses ouvrages poussiéreux, mais il faut parfois en passer par là pour avancer. C’est gratuit, mais il faut se déplacer sur site.

Il n’y a plus qu’à se remonter les manches… C’est parti !

 

Trouvailles et obstacles aux recherches

Du côté de mon père, j'ai eu la chance de pouvoir consulter un vaste ensemble de documents. Ma famille possède en effet un grand nombre d'archives ; je suis issu de lignées nobles et bourgeoises, ce qui a facilité la conservation de documents cruciaux et m’a même permis d’avoir accès à des arbres généalogiques déjà commencés ! Mon ancêtre direct Guillaume Bodinier a consacré beaucoup de temps à ses recherches sur sa famille et a élaboré un arbre généalogique – un grand merci à lui pour ce travail prémâché.

Mais malgré l’abondance de documents, le travail ne s’arrête pas là : il m’a fallu numériser les documents et là aussi mener l’enquête. Il s'agit d'une grande famille avec des archives dispersées, alors c’est un peu comme une petite investigation où il faut trier des centaines de documents et les remettre dans le bon ordre et les relier aux bonnes personnes.

Un de mes objectifs est également de résoudre les « légendes familiales » : dans une grande famille comme celle-ci, il y a des histoires, des petites légendes de famille, et certaines restent à élucider. Un exemple : nous avons dans notre famille un tableau assez grand, qui représente un gradé de l'armée napoléonienne qui répond au nom de Chedeville. Mais personne ne savait qui c'était ni qui étaient les Chedeville ! Après des recherches approfondies, j'ai pu tomber sur un Chedeville dans mon arbre généalogique. Reste à savoir qui est ce fameux militaire représenté sur le tableau…

Jusque-là, ça allait. Cependant, les défis ont pris une autre ampleur lorsque j'ai dû rechercher des informations à l'étranger, notamment en Russie, d’où une partie de ma famille est originaire. Les barrières linguistiques et les différences dans les systèmes d'archives ont rendu cette étape difficile, mais j'ai pu compter sur l'aide d’un forum russe spécialisé qui m’a permis de faire des progrès.

Du côté de ma mère, je suis issu de paysans bretons, des journaliers. La mémoire s’est beaucoup moins bien transmise que dans l’autre branche de ma famille : je ne possède aucun document, à part une lettre et quelques photos plutôt récentes. Je n’ai pu compter que sur les témoignages oraux de mes grands-parents, qui m’ont orienté vers quelques recherches aux archives.

 

Sauvegarder et transmettre la mémoire ancestrale

Une fois qu’on a reconstitué un maximum de pièces du puzzle, il s’agit à présent de faire en sorte de le transmettre.

Déjà, je mets un point d’honneur à assurer la pérennité des documents, notamment des plus anciens ; ça implique beaucoup de scans, de stocks en triple, et des partages à la famille pour garder ces documents aussi longtemps que possible.

Par ailleurs, je partage l’arbre généalogique avec ma famille via MyHeritage :

Exemple d'une vue de l'arbre généalogique

Mais surtout, j’en parle beaucoup et j’essaie d’intéresser ma famille. Selon moi, le témoignage oral est l'un des moyens les plus importants pour transmettre et préserver les histoires familiales. Je souhaite beaucoup écrire sur ma famille pour matérialiser toutes mes recherches, mais je manque de temps et de compétences pour réaliser ce que je voudrais. Peut-être que cela sera mon prochain projet !

 

 

Conseils pour les généalogistes en herbe

Pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans cette aventure, je recommande de garder un esprit d'aventurier, de la patience et un stock de café bien rempli pour les longues nuits de recherche !

Après beaucoup de tests, MyHeritage me paraît être la meilleure option pour organiser les recherches. Le site est très facile à utiliser et offre de nombreuses fonctionnalités gratuites. Je le trouve plus accessible que d'autres, plus facilement lisible, surtout pour l'arbre généalogique. Geneanet et Filae sont aussi d'autres bonnes références.

En France, nous avons la chance d’avoir de nombreuses archives accessibles directement sur Internet. Les établissements d'archives mettent en ligne les documents qu'ils ont numérisés. Vous trouverez quelques ressources dans cet article. Pour vous donner un ordre d'idées, j'ai passé quatre après-midi aux archives départementales. J'ai la chance qu'elles soient dans ma ville, mais il faudra rajouter les temps de trajet si vous n'habitez pas à proximité !

Il existe également des associations spécialisées : je pense par exemple, pour les Occitans, à l'Union Généalogique d'Occitanie Historique (UGOH). Ils sont très sympas et proposent beaucoup d'activités et de formations !

Ce voyage à travers mes racines familiales a été une expérience enrichissante, remplie de découvertes et de rencontres. Il m'a permis de mieux comprendre d'où je viens et m'a donné un sentiment de connexion profonde avec mes ancêtres.

Je vous souhaite de vous lancer vous aussi dans l'aventure… et je vous souhaite une bonne rencontre avec vos ancêtres !

Noé Nameche-Le Dilhuit
@nldnoe

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