Ce qui les rend uniques, c’est la manière dont Ursi utilise la lumière et les couleurs pour transmettre une atmosphère de paix et de contemplation. Son travail est une célébration de la foi, de la beauté et de la tradition, qui touche le cœur et l’esprit de ceux qui le contemplent. Nous avons souhaité lui parler de son art.
Quel est votre parcours artistique ?
J’ai étudié les arts plastiques à la fac de Strasbourg. L’enseignement à la fac était relativement partiel ; j’ai réellement appris le métier de peintre en autodidacte, d’abord en lisant des traités (aspect technique) mais aussi en dessinant d’après nature et en copiant des œuvres célèbres (ce que préconise l’académie !).
Vierge à l’enfant d’après Piero di Cosimo
Quelles sont vos inspirations et les techniques que vous utilisez ?
J’utilise essentiellement la peinture à l’huile, y compris pour la réalisation des icônes. Mes sources d’inspiration furent d’abord l’icône et l’enluminure puis dans un second temps les primitifs flamands et italiens. Aujourd’hui, je me sens plus proche de la peinture baroque, classique voire académique.
Couple au crépuscule
Quelles sont les œuvres dont vous êtes le plus fier ?
J’aime beaucoup mon « Annonciation », mon « Noli me tangere » mais aussi ma « Grande croix glorieuse » inspirée des primitifs italiens.
Vous faites partie du collectif les Prohibés, pourquoi ?
C’est un groupe qui a le souci de réaffirmer la beauté dans l’art et l’artisanat. Je pense aussi que se réunir nous rend plus fort et provoque une saine émulation (à distance). C’est aussi, évidemment, un bon moyen de faire connaître mon travail dans les milieux de droite.
Vierge au jardinet (Sainte-Dorothée) – huile et feuille d’or sur bois
Comment voyez-vous votre art à la lumière de vos valeurs politiques (catholique, droite) ?
Je me considère comme un peintre français catholique en réaction au nihilisme ambiant de l’art contemporain. L’art en Occident (et même ailleurs) a aussi toujours été intimement lié à l’Église, au religieux. Rien de nouveau sous le soleil !
Vierge du signe
Je crois que l’art n’aurait jamais dû déroger à sa mission d’élever l’âme par la recherche constante du beau (en grande partie hérité de l’Antiquité gréco-romaine). Et c’est la raison pour laquelle l’art doit prendre, à mon avis, une place primordiale dans notre société et de surcroît dans la droite culturelle. C’est un remède d’une grande efficacité face au désenchantement du monde moderne. Aimer le beau c’est aussi aimer la création, la sublimer et forcément vouloir la conserver : il y a là une continuité existentielle !
- Le site de Victor Ursi : https://victorursi.jimdofree.com
- Suivre le collectif Les Prohibés : https://www.instagram.com/les_prohibes
Allégorie de la charité, huile sur panneau de bois
Magnifique, émouvant aussi.
Je regarde et en même temps, j’entends en moi ,monter le profond chant grégorien.