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“Guerre” de Laurent Obertone : décryptage à la hache

Décryptage du nouveau livre de Laurent Obertone, "Guerre", aux éditions Magnus.

Ferez-vous partie des rares combattants contre la Secte ?

Douzième ouvrage du plus célèbre journaliste repenti de France, Guerre, signé Laurent Obertone, a fait son apparition aux éditions Magnus cet automne. Mélangeant le pamphlet, l’essai politique et le conseil en développement personnel, l’auteur nous livre 250 pages dans un style bien à lui, et autant vous dire tout de suite qu’il ne fait pas dans la dentelle…

Pour ceux qui ne seraient pas encore familiers avec le personnage (vous vivez dans une grotte ?), Laurent Obertone est un peu comme une sorte de chirurgien-bûcheron du monde littéraire, passant au scalpel les maux de notre temps pour mieux les fendre d’un bon coup de hache. Les pages sont rustiques, tranchées, ça fleure bon le bois sec des forêts jurassiennes. Un conseil : prenez des gants avec ce livre, vous risquez d’avoir quelques échardes…

On vous met dans l’ambiance ????

L’auteur n’hésite pas à s’adresser directement au lecteur, nous livrant au passage quelques fines tranches de vie. Le tutoiement épisodique – que vous retrouverez au cours de cet article – alimente un rapport de dialogue immédiat ; une prose franche et directe, sans artifices ni langue de bois.

Partie 1 : « Ce qui ne va pas »

La première partie de l’ouvrage est consacrée au constat. L’auteur y décrit le fléau principal qui ravage nos sociétés démocratiques ; un fléau qu’il nomme froidement – mais très justement – « la Secte ». Mais qu’est-ce que la Secte me diras-tu ? En voilà une excellente question ! Tu m’as l’air d’être un lecteur très attentif, ça nous sera fort utile pour la suite.

Pour la résumer simplement : c’est la doctrine égalitaire, universaliste et immigrationniste, la morale dominante qui inonde nos cerveaux et conditionne la foule en permanence, la « justice sociale » qui vide ton portefeuille au nom du « Bien », celle qui finance le salaire de Léa Salamé et de Laurent Fabius. Elle est le discours officiel, bien-pensant, gauchiste, le trait d’union entre Mao Zedong et la féministe à cheveux bleus.

« Il s’agit d’une croyance, partagée par l’immense majorité des élites, médiatiques, culturelles, universitaires. Les faiseurs de morale publique, qui ont pignon sur écran. »

La Secte est présentée comme une force sans chef et sans structure globale à laquelle tout le monde peut prendre part, chose qui la rend particulièrement insaisissable et difficile à combattre. À ce titre on ne peut qu’apprécier ici cette désignation de l’ennemi principal par l’auteur ; loin des élucubrations simplistes de ceux qui espèrent trouver un « grand méchant loup », une cible facile, une structure à faire tomber pour que tout revienne en ordre (les Illuminati, George Soros, l’Union européenne, le WEF ou que sais-je encore…).

« L’intérêt de la Secte est qu’elle est inclusive. Pas besoin d’un long cursus d’initiation avec des rituels bizarres. Tout le monde peut participer, encore plus simple qu’un changement de sexe en mairie. Entrez, c’est ouvert. »

La Secte, c’est aussi une effroyable machine de culpabilisation et de soumission, se servant de la domestication de « Monsieur Moyen » pour asseoir davantage son ascendant moral et élargir son pouvoir d’influence (et son pouvoir tout court d’ailleurs). Un conditionnement puissant, omniprésent, dont il est bien souvent très difficile de s’extraire :

« Tu peux quitter la Secte, l’injurier, jeter des œufs pourris à ses représentants costumés, mais tu ne peux pas y échapper. Elle est dans ton cerveau et celui de tes proches, amende ton jugement, cadenasse ta parole. »

Monsieur Moyen est désarmé, accablé, encerclé, impuissant. Du moins, c’est ce qu’il croit. En effet, pour Laurent Obertone, l’emprise de la Secte n’est telle que parce qu’on s’y plie volontiers ; et Monsieur Moyen a une lourde part de responsabilité dans l’affaire.

Fier sanglier gaulois devenu porc d’élevage, le citoyen moderne est dépeint comme un animal domestique manipulable et influençable, se soumettant facilement à la doctrine sectaire par absence de caractère et peur de l’inconfort :

« L’animal domestique n’est plus une créature à part entière, mais un être décomposé, de procuration, fait pour jouir de son état second. Son identité et sa fierté conditionnés à ce dressage. »

C’est donc sur cela qu’il va falloir commencer à travailler, la société ne changera pas en profondeur si on ne reforme pas des sangliers. Et puisque la Secte se présente comme une religion dogmatique, il nous faut y opposer des hérétiques…

 En garde !

Partie 2 : « Force spéciale »

Fort bien, maintenant que le tableau est dressé, il est temps de passer aux choses sérieuses. Reformer des sangliers hérétiques n’est pas chose aisée, et le remède risque d’être difficile à avaler : « Attention c’est du brutal, beaucoup vont tousser. » Vous êtes prévenu, le vitriol est servi, buvez cul sec…

Cette seconde partie de l’ouvrage porte essentiellement sur la formation et la responsabilisation du lecteur, donc de toi. Oui, toi en particulier ! Es-tu un hérétique digne de ce nom ? Mouais… il y a du boulot, va falloir muscler ton jeu, Robert ! Redresse la tête, tiens-toi droit, et arrange-moi cette tenue. Défense de rire et défense de pleurer. J’espère que tu n’as pas déjà décroché, reste attentif, ça vient tout juste de commencer.

Tu peux déjà me faire trente pompes avant de lire la suite, ça ne te fera pas de mal. À noter que le traitement de choc du docteur Obertone n’est pas destiné à tout le monde : 

« Je ne parle pas aux moutons désireux de le rester. Je m’adresse aux individus rares, capables de résister. »

Première étape : prendre conscience de ce que nous sommes, notre nature profonde, nos forces et nos faiblesses. Réaliser notre niveau de conditionnement et de domestication, ne pas se bercer d’illusions, regarder la réalité en face :

« La domestication reste notre grand impensé. Aucune philosophie n’arrive à la cheville de cette réalité. L’homme libre, disait Malaparte, se reconnaît à la conscience de son propre esclavage. »

Une fois le diagnostic établi, il est temps de se mettre à l’épreuve ; prendre des initiatives, accepter la difficulté, la douleur, ne pas se laisser intimider par la Secte. En un mot : du caractère. Seuls les individus de caractère seront susceptibles de former une élite alternative capable de faire bouger les lignes. Ténacité, courage, force, volonté de puissance, tu peux aussi ajouter tout ça à ta liste de courses (et deux boîtes de Motivax avant de passer en caisse).

« Force-toi. Lève la main, prends la parole, descends dans l’arène. Mets-toi en danger. »

La finalité doit être de faire de vous un individu solide, à la fois physiquement et mentalement, de sorte que la capacité de nuisance de la Secte sur vous soit réduite au minimum. Mettez tout en œuvre pour qu’il en soit coûteux à quiconque d’essayer de vous marcher dessus, vous n’êtes pas un paillasson, faites-en la démonstration.

« Pour résumer : les pires saloperies t’attendent. Pars du principe que tu as le mental pour y faire face, que tu les survoleras en souriant, sans haine et sans crainte – mais pas sans arme. »

Les obstacles seront nombreux et nos adversaires ne vont certainement pas se laisser faire. Fort heureusement vous n’êtes pas seul, et les professeurs d’énergie cités par Obertone sont nombreux : Platon, Léonidas, Jordan Peterson ou encore Donald Trump, on ne manquera pas d’inspiration pour trouver matière à sa propre construction. Les citations et références historiques vous accompagneront tout au long de cette partie de l’ouvrage, faites-en bon usage…

Attention à cette seconde partie, qui, quoique riche en enseignements, ne sera sans doute pas du goût de tout le monde. L’accumulation de leçons de vie et de conseils en tout genre pourrait apparaître comme un peu étouffante à certains égards, mais aussi redondante avec Éloge de la Force du même auteur. Ceci étant dit, bon nombre de ces conseils sont pertinents – et une piqûre de rappel ne fait pas de mal, il y a largement de quoi prendre des notes.

Partie 3 : « À la victoire »

Te voilà maintenant accompli, véritable hérétique des temps modernes au caractère indomptable. Quelle allure, un vrai cheval de course ! Tu peux te reposer désormais, ton devoir est accompli, ta formation terminée.

Attends une minute, tu ne croyais quand même pas que ce serait aussi simple ? Refais-moi trente pompes, et ajoutes-en dix de plus pour la forme. On a une Secte à faire tomber, tu te souviens ? Au travail.

Trêve de plaisanteries, revenons à nos moutons. Obertone nous rappelle que le champ de bataille n’a plus grand-chose à voir avec celui du temps des chevaliers, il va donc falloir s’adapter. Dans la vie de tous les jours comme sur internet, il faut exploiter tous les terrains possibles pour exprimer votre hérésie face à la Secte. Visez le cœur du réacteur, le centre névralgique de la propagande sectaire. Faites preuve de créativité :

« Penser planification, projection opérationnelle, marche forcée. Agir dans la vraie vie, sur tous les tableaux. (…) Par tous les moyens, réseaux, rue, vidéos, contre-culture, etc., vaccinons les nôtres de l’emprise ennemie. À nous de créer une cohésion nouvelle, essaimant dans la jeunesse et parmi nos forces vives. »

Vous noterez à cet égard le travail de votre média préféré dans le combat idéologique et culturel, s’inscrivant tout à fait dans cette démarche de force d’opposition ; c’est par la somme des initiatives de ce type que nous progresserons (et progressons déjà en vérité). Il y a mille et une manières de faire avancer nos idées, libre à chacun de trouver sa propre stratégie et de la mettre en application. L’essentiel est d’être à l’initiative, ne pas rester dans l’attente que les autres fassent le travail à votre place.

« Tords le monde, pèse sur l’espace-temps. Attire l’univers dans ton sillage (…) Sois le feu ! Tant qu’il restera des flambeaux, les âmes pourront s’enflammer. »

Voilà qui est dit. À présent c’est à toi de jouer !

En guerre !

Si cet ouvrage ne surprendra pas les habitués de la plume « obertonienne » (excusez le néologisme), on y retrouve néanmoins un style plus travaillé et personnel qu’à l’accoutumée. 

L’ennemi est bien désigné, les ingrédients du succès sont bien listés, l’ouvrage nous offre une perspective très pertinente sur l’importance de la responsabilité individuelle et de l’action concrète ; seuls moyens d’établir un contre-pouvoir efficace face à la Secte.

Autant de raisons de se plonger dans Guerre, en espérant que celui-ci sera aussi enrichissant pour vous qu’il a pu l’être pour l’auteur de cet article. Bonne lecture !

…et maintenant refais-moi trente pompes.

 

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