Philippine

Tout commence par une ligne malheureusement trop anodine dans la presse : « Le corps d’une jeune femme retrouvé au bois de Boulogne. » Une de ces informations tragiques qui, trop souvent, passent inaperçues.
Puis vient la perplexité : Philippine rentrait d’une journée de cours et c’était son chemin habituel. Il était 18h lorsqu’elle a été vue pour la dernière fois.
Ensuite, la colère : le meurtrier présumé est un Marocain sous OQTF (obligation de quitter le territoire français).
Enfin, l’horreur : cet homme avait été condamné pour viol quelques années auparavant et venait de sortir de prison de façon anticipée, en dépit de son passé et du danger évident qu’il représentait.

Philippine, elle, incarnait tout le contraire de cette violence brutale. Douce, discrète, tournée vers sa famille, toujours prête à aider ceux qui l’entouraient, elle était une jeune femme exemplaire, investie dans ses études et dans sa vie paroissiale. Elle était un rayon de soleil pour son entourage, une vie promise à un bel avenir.

Le meurtre de Philippine est plus qu’un drame individuel : c’est une insulte à la justice, un affront à la France, et une trahison envers la première victime du meurtrier. Cette dernière avait eu le courage de porter plainte, d’affronter un procès traumatisant pour que son violeur ne puisse plus nuire. Son courage a été piétiné.