Pourquoi il faut réhabiliter le Tour de France

Pourquoi il faut réhabiliter le Tour de France

Chaque année, le mois de juillet rime avec Tour de France ! Troisième événement sportif le plus regardé au monde, le Tour a fait l’objet de nombreuses attaques politiques et a longtemps souffert des affaires de dopage qui ont terni sa réputation.

Pourtant, chez Une Bonne Droite, on croit dur comme fer que cette 110e édition est le moment idéal pour dépoussiérer cet événement 100% français ! Alors si pour vous, Tour de France rime avec siestes devant la télé et bobs ringards, laissez-nous vous faire changer d’avis.

 

1. Le Tour de France est la dernière épopée française

Chaque été, ils sont plus d’une centaine de gladiateurs à s’élancer à la conquête de l’Hexagone. Pluie, vent, canicule, rien n’arrête ces forçats de la route. Réunis par équipes de 8 coureurs, les cyclistes, qui resteront pour la plupart des héros anonymes, fendent la marée humaine qui les entoure.

Pendant 3 semaines ces sportifs s’affrontent sur tout type de profil : dans les plaines, les plus véloces s’affrontent dans des sprints à plus de 70km/h pour remporter le maillot vert. Dans les montagnes, les plus légers s’envolent pour passer les cols en tête et remporter le maillot à pois rouges du meilleur grimpeur. Enfin, les coureurs les plus complets tentent de gagner la compétition et le fameux maillot jaune, reconnaissable entre tous.


Les derniers gladiateurs modernes.

 

2. Le Tour de France est un événement gratuit et populaire

Lorsque l’on souhaite se rendre à un grand événement sportif, il faut sortir le porte-monnaie (voire souscrire à un prêt pour acheter les billets des JO de Paris 2024) et se déplacer dans de grandes villes, ce qui rend ces compétitions de plus en plus inaccessibles pour le Français moyen.

Heureusement, le Tour de France est là pour résoudre l’équation de la vie trop chère : c’est un événement gratuit qui vient jusque chez vous.

Christian Prudhomme, actuel directeur du Tour de France, est peut-être celui qui explique le mieux pourquoi, fondamentalement, le Tour est une fête populaire. Dans une récente interview, il déclare ainsi :

« Le Tour de France permet à des gens de relever la tête. Je ne vais pas dire qu’il va changer leur vie. Mais quand les gens remarquent qu’on fait encore attention à eux, quand ils entendent le nom de leur village à la radio, c’est quelque chose qui leur rend de la fierté. Et c’est très important la fierté pour la cohésion d’un pays. »

On n’oubliera pas non plus le folklore qui entoure la caravane publicitaire du Tour, avec sa distribution de goodies mythiques allant du bob jaune aux saucissons Cochonou. Le Tour de France, c’est le sport qui met en avant à égalité les sportifs, les Français des petits patelins et le patrimoine : un trio gagnant.

 


Du folklore, des drapeaux français et du bleu blanc rouge
sur et à côté des routes : un Tour POPULAIRE.

 

3. Le Tour de France est un vecteur d’influence

En France, on a l’habitude de se plaindre de la décadence et du déclin français. Le Tour de France ne peut pas faire oublier ce constat mais il est clairement l’une de nos plus belles vitrines à l’international et est un instrument de notre soft power. Qui peut se targuer d’organiser un événement d’une telle ampleur dans le monde ?

Avec 5,2 milliards de téléspectateurs en cumulé, dont 150 millions d’Européens, le Tour permet à la France de mettre en avant les beautés de son paysage et donc d’attirer les touristes. C’est le JT de Jean-Pierre Pernaut qui s’invite à toutes les tables du monde 4 heures par jour pendant 3 semaines. Vectrice d’histoire et de patrimoine, le Tour est l’un des rares moments où les Français de souche peuvent se réconcilier avec eux-mêmes et afficher une image de cohésion à l’ensemble du monde. C’est aussi une réaffirmation de ce qui fait le cœur de l’identité française : son terroir, son caractère et sa culture.

 


Le Tour de France, une carte postale incroyable
qui dynamise les zones reculées du pays.

 

4. Le Tour de France est un événement sportif avec de belles valeurs

 


Le vélo est un sport individuel qui se joue en équipe.

Le cyclisme est un sport individuel qui se dispute en équipe où chacun dispose d’un rôle bien précis. Souvent une équipe se compose d’un leader, celui qui pourchasse le classement général, et celui-ci est accompagné de 7 lieutenants qui le protègent pour atteindre le Graal. Pour ce faire, l’équipe prépare l’épreuve deux à trois mois en amont et chacun doit consentir à d’énormes sacrifices. C’est cet esprit d’équipe et cette entraide qui permettent souvent au leader de l’équipe d’atteindre ses objectifs. Chez Une Bonne Droite, même si nous portons des gants de boxe, le travail et la fraternité font également partie de notre ADN et c’est aussi pour cela que le Tour de France nous inspire tant.

Pour en découvrir un peu plus sur cette camaraderie bien cycliste, nous vous recommandons la série Netflix sur le Tour de France : “Tour de France, au cœur du peloton”.

 

 

5. Le Tour de France est la compétition des gens de la ruralité

Contrairement au football, sport des banlieues et des minorités souvent trop visibles, le cyclisme est historiquement un sport familial et régional. Sur cette édition, le cycliste belge Mathieu van der Poel, l’un des tout meilleurs de sa génération, est le petit-fils de feu Raymond Poulidor, le Français éternel second du Tour de France.


Le cyclisme, un sport traditionnel et familial :
van der Poel à gauche, petit-fils de Poulidor à droite.

C’est un sport qui met en avant des bonnes têtes bien franchouillardes. Prenez Thibaut Pinot, cycliste français qui rata de peu le maillot jaune lors de l’édition 2019. Fils d’agriculteur, Thibaut est élevé dans les Vosges, près de la montée mythique de la Planche des Belles Filles. Thibaut, c’est un coureur romantique et plein de panache qui préfère aller s’occuper de ses chèvres plutôt que d’aller serrer la main d’Emmanuel Macron à l’Élysée.


Comment ne pas aimer nos cyclistes français ?
Thibaut Pinot et sa chèvre.

À l’étranger, on retrouve les mêmes profils de coureurs cyclistes : des personnes issues des campagnes, besogneuses et tout à fait normales. Par exemple, Jonas Vingegaard, Danois vainqueur de l’édition 2022 et grandissime favori cette année, travaillait sur les marchés et vendait du poisson avant d’être repéré par une équipe locale. 

Pour toutes ces raisons, Une Bonne Droite vous conseille ardemment de revoir votre jugement sur cette compétition si dure mais si populaire. N’hésitez pas à vous rendre sur les routes du Tour cet été, surtout si celui-ci passe près de chez vous, et donnez de la voix pour des coureurs qui nous ressemblent tant (et qui souvent pensent comme nous).

 

Bon Tour de France à tous !

 


Cet été, venez applaudir Quinn Simmons, cet Américain qui pense bien.
Les cyclistes sont, définitivement, des CHAD !

 

Gabriel R. 
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